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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 19:57

http://www.lyricis.fr/wp-content/uploads/2013/03/The-Grandmaster-Affiche-France.jpg

En 2011, le grand mais complexe cinéaste Terrence Malick présentait enfin son arlésienne de 5 ans, "The Tree Of Life" a Cannes et y emporte la Palme d'Or, certes contestable vu l'élitisme intellectuel du film (moins poussif que dans son arrogant et capricieux "A La Merveille") mais qui permettait de découvrir un grand Brad Pitt... Et en ce beau mois d'Avril, nous avons pu découvrir "The Grandmaster", l'arlésienne de 10 ans de Wong Kar Wai : trois ans de tournage, plus d'un an de montage et des années de préparation ! Et au final, malgré un montage obligé par les studios qui a fait passé le film de 4 heures a 2 heures, le film se rapproche fortement du Chef D'Oeuvre !

 

http://d1fgn7wex1bhjn.cloudfront.net/assets/tarantulaV2/article_images/1353518703_Tony-Leung-in-The-Grandmasters-2012-Movie-Image-2.jpg

Contant l'histoire des arts martiaux et de la Chine, le scénario raconte la vie en parallèle d'Ip Man, de la Lame ou encore de Gong Er, tous trois grands maitres d'un art martial chinois et qui vont devoir s'affronter, se respecter et se chercher a travers l'histoire de la Chine des années 20 aux années 50, une grande saga victime de coupures scènaristiques vraiment décevantes mais qui ne gâche rien : ni les personnages imposants, charismatiques et tous membre indispensable de cette mosaique d'histoire et de tradition, le souffle épique et grandiose des combats ou encore la transmission de l'art a travers les époques et les troubles !

 

http://www.lemauvaiscoton.fr/wp-content/uploads/2013/04/The-Grandmaster-lmc-02.jpg

Acteur fétiche de Wong Kar Wai, Tony Leung s'est pleinement investi dans ce rôle physique et psychologique et y apporte son physique sérieux et dramatique pour amplifier l'intensité dramatique de la vie d'Ip Man, se confrontant a l'orgueil et a l'ambition démesurée de Zhang Ziyi, toute en grâce et puissance, mais qui ne se retrouve pas dans une bête contradiction et puis Chang Chen, dont le personnage est gravement sous-exploité par l'intrigue mais que la prestance et le charisme naturel comble largement !

Mais la ou le film tient presque du génie, c'est dans la mise en scène : elle est juste... Epoustouflante, simplement époustouflante ! Au lieu de se contenter d'aligner des combats juste pour épater la galerie, Wong Kar Wai privilégie une vision artistique de ces légendes, et donne une réelle importance a l'image pour faire avancer l'histoire. Cette virtuosité et cette maitrise de la mise en scène se ressent surtout dans des combats absolument époustouflants, qui propose une violence magnifié et une grâce digne de ces grands maitres; donc une mise en scène qui arrive a rendre hommage a ces arts de combats et a briller de maitrise et de nervosité artistique !

Un quasi chef d'oeuvre, a la mise en scène époustouflante, un hommage magnifique et violent a ces légendes qui mérite une version Director's Cut (Et vite !).

 

Note : 4,5/5

 

 

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