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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 23:25

http://marvelll.fr/wp-content/gallery/the-place-beyond-the-pines/the-place-beyond-the-pines-poster-2.jpg

Quand on devient hype dans le milieu du cinéma hollywoodien, il vaut mieux s'imposer dans un film d'auteur capable de se donner un vrai image d'acteur, un travail d'apparence qui peut paraitre inutile mais qui prend son sens si l'on s'appelle Ryan Gosling ou Bradley Cooper. Même si le second a déjà réussi avec le génial "Happiness Therapy" de David O.Russell, Ryan Gosling devait faire oublier sa médiocre performance dans le tout aussi oubliable "Gangster Squad", et avant de découvrir "Only God Forgives", le nouvel opus de NWR qui s'annonce sublime, ce "The Place Beyond The Pines" sera parfait pour ce travail : un polar dramatique, d'un réalisme a couper le souffle, dôté d'un casting presque parfait et a la mise en scène qui oscille entre l'intensité du polar et l'émotion du drame familial.

 

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D'un réalisme cru et a fleur de peau, le scénario raconte la vie perturbé et solitaire de Luke Glenton, un motard cascadeur brillant dans la maitrise de la conduite et qui découvre qu'il a eu un enfant avec un de ses anciens amours et cette découverte qui le bouleverse va le forcer a se plonger dans le braquage de banque pour subvenir aux besoins de sa nouvelle famille, alors qu'a la même époque, Avery Cross intègre la police locale, un scénario très vaste et qui aborde une multitude de sujets tout en laissant les clés de son intrigue au spectateur, un voyage dans l'Amérique profonde a travers des personnages particuliers mais qui s'adresse a tous, avec un message émouvant mais aussi complexe sur la famille et les conséquences du passé...

 

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Après sa performance médiocre dans "Gangster Squad", Ryan Gosling se rattrape amplement en prouvant au monde du cinéma qu'il est capable de jouer sur la palette de l'émotion, et même si il reste dans le registre du personnage mystérieux et solitaire mais charismatique a la Clint Eastwood, il se laisse découvrir et impressionne dans les deux facettes de son personnage, alors que face a lui, Bradley Cooper gravit encore les échelons, en incarnant le type normal embarqué dans un évènement qui le dépasse complètement, une performance dans le réalisme absolu et qui colle parfaitement au film. Un duel de gueule qui tourne a la parfaite égalité, mais qui laisse de la place aux seconds rôles et en particulier Ben Mendelsohn, une vraie gueule et une voix de l'Amérique rurale qui s'impose a chacune de ses scènes.

Après "Blue Valentine", drame romantique très remarqué en 2011 avec le couple Gosling/Williams, Derek Cianfrance continue dans sa quête du réalisme absolu au cinéma et l'impose cette fois-ci sur le genre du polar, tel Sidney Lumet sur le très old school mais aussi très bon "Serpico", et compose une fable générationnel sombre, a l'ambiance très sombre et a la tension latente, et qui s'ouvre sur un brillant plan-séquence tout en enchainant avec des courses poursuites d'un style proche de Paul Greengrass et aussi immersive qu'électrique.

Un polar dramatique d'une intensité remarquable et d'un réalisme marquant, avec un excellent casting et a la mise en scène équilibré et maitrisé.

 

Note : 4/5

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 22:49

http://media.zoom-cinema.fr/photos/12889/affiche-l-ange-du-mal.jpg

Connu pour son "Romanzo Criminale" et qui a sorti récemment "Le Guetteur" avec Matthieu Kassovitz et Daniel Auteuil, le cinéaste italien Michele Placido enchaine les films policiers (presque un par an) avec plus ou moins de réussite. Sorti l'an dernier, ce biopic de Renato Vallenzasca, célèbre et populaire gangster italien, est un exemple d'un film ambitieux mais qui n'arrive pas a pleinement remplir ses objectifs, un biopic qui peut décevoir mais qui ne tombe pas non plus dans les bas fonds du cinéma de gangster.

 

http://www.filmsfix.com/images/affiches/l-ange-du-mal-7.jpg

Condensé et répétitif, le scénario narre le parcours criminel de Renato Vallenzasca, l'un des grands gangsters italiens des années 70 qui s'est fait connaitre par une série de braquages, un système bien rodé qui tourne mal et l'entraine dans une spirale infernale de violence, une intrigue qui devient très vite répétitive, un schéma trop précis et tellement prévisible qu'il en devient presque ennuyeux (braquage, puis prison, puis évasion et ainsi de suite). Un ennui heureusement sauvé par une histoire intéressante, et un personnage fantasque qui capte l'écran par sa mégalomanie et son charisme médiatique.

 

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Acteur méconnu mais qui semble croire dans le potentiel récompenses de ce rôle, Kim Rossi Stuart est certes correct dans ce rôle particulier, mais la mégalomanie et le charisme de Vallenzasca retombe sur le jeu du comédien, qui transforme certaines scènes parfaitement banales en séquence surfaites et théatralisés a l'extrême, un jeu entre éxageration et passion.

Parfois totalement cohérent, parfois dans le flou le plus complet, Michele Placido propose une mise en scène qui n'arrive jamais a trouver l'équilibre entre le fantasque du personnage, et les fusillades qui partent dans un chaos complet : des plans hasardeux, un rythme ennuyeux mais certaines scènes atteignent un sommet d'épique et arrive a marquer le spectateur autant que les personnages.

Un biopic criminel qui laisse a désirer, une histoire linéaire mais un personnage vraiment intéressant. 

 

Note : 2,5/5

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 21:46

http://myscreens.fr/wp-content/uploads/2011/04/affiche.jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20021105_123919.jpg

Alors méconnu du grand public, Martin Scorsese et Robert De Niro enchaine, chacun de leurs côtés, les films indépendants qui les font remarquer dans les années 70 ("Alice N'Est Plus Ici" et "Bertha Boxcar" pour Scorsese, les premiers films de Brian De Palma pour De Niro) avant de se rencontrer pour le tournage de "Mean Streets" avec Harvey Keitel, autre figure emblématique du cinéma de Scorsese, et ce petit film se révèle être un Scorsese sympathique mais mineur. Un petit film qui ne laisse pas présager l'explosion la même année, avec le chef d'oeuvre d'exception qu'est Taxi Driver, et qui apporta a l'acteur et au réalisateur une pluie de récompenses (dont la Palme d'Or) et le début de deux grandes carrières !

 

http://www.dvdbeaver.com/film3/blu-ray_reviews53/mean_streets_blu-ray_/large/large_mean_streets_blu-ray_2.jpg

Véritable point film de ce film, le scénario raconte la descente aux enfers d'un jeune gangster de Manhattan en pleine ascension qui va devoir supporter et encaisser les soucis causés par une petite frappe qu'il s'est décidé a protéger de sa violence instinctive et cette protection va entrainer une descente aux enfers, une descente aux enfers qui se révèle très vite inintéressante vu que le scénario ne parle vraiment pas de grand chose, une intrigue vide de sens et qui n'a aucun enjeux réel, ce qui est assez dommage...

 

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Malgré le scénario assez faible pour un Scorsese, c'est bien l'énergie des deux acteurs principaux en pleine ascension a cette époque, Harvey Keitel et Robert De Niro ! Dans deux rôles totalement différents, les deux acteurs montrent tout leurs potentiels, entre un Keitel dans la sobriété et la colère contenu d'un personnage qui croyait dans son ascension et surtout un De Niro totalement relâché et qui explose dans ce rôle hystérique et d'une violence qui rappelle la violence du sociopathe mythique de Taxi Driver, Travis Bickle !

Avec les moyens de ses débuts, Martin Scorsese essaye une mise en scène qui place la caméra en spectateur pour mieux laisser le vrai spectateur dans les rues de Manhattan avec ses personnages, une mise en scène très intimiste et qui essaye de capter les moments d'émotions et de sincérité des personnages quand ils sont dans les scènes les plus personnelles.

Un Scorsese mineur et qui libère le talent de ses deux interprêtes, mais qui subit un scénario assez faible.

 

Note : 3/5

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 14:26

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/86/84/52/20097158.jpg

Comme vous avez pu le remarquer, l'activité de mon blog est un peu au ralenti en ce moment, mais c'est l'été et j'ai encore moins le temps de faire mes critiques que durant l'année. Mais malgré ça, je continuerais a en poster de temps en temps durant l'été et surtout une le Mercredi 25 pour THE film de l'année, "The Dark Knight Rises" bien sur ! Curieux de voir un polar français au ciné, j'ai vu le trailer de ces Mains Armées, dans un style proche du très efficace Fred Cavayé et avec un duo Roschydy Zem/Leila Bekhti très efficace, donc le film typiquement efficace et sympathique qui fait passer un bon début de soirée, et c'est exactement ce que j'ai eu !

 

http://static.cotecine.fr/tb/Photos/800x600/MAINS+ARMEES+PHOTO5.JPG

Entre les deux bouts de la France, le scénario raconte l'enquête d'un flic marseillais qui doit monter a Paris avec son équipe pour arrêter un trafic d'armes européen et stopper une série de braquage dans la foulée, et pour cette affaire, il doit collaborer avec sa propre fille , elle aussi flic mais a Paris chez les Stups et l'entente entre les deux qui ne se sont jamais vraiment connu va être difficile, un mélange entre deux intrigues qui peut apporter que des obstacles mais l'écriture et le rythme pousse le spectateur a se concentrer sur l'intrigue policière, et a laisser celle émotionnel plus de côté mais sans la délaisser non plus, jusqu'au final en forme de cliffhanger frustrant...

 

http://image.toutlecine.com/photos/m/a/i/mains-armees-11-07-2012-6-g.jpg

Comme un choc des générations, l'expérimenté Roschdy Zem rencontre la pétillante Leila Bekhti pour une confrontation familiale très juste, les deux connaissent les tourments de leurs rôles respectifs et les font influer sur le déroulement de l'intrigue policière tout en gardant la dureté et le réalisme qui imprègne le film de bout en bout. Rôle dans lequel on commence a trop le connaitre, R.Zem arrive toujours a jouer de façon très tragique, un registre dramatique très expérimenté et qui constraste avec la colère et la détermination de L.Bekhti , loin d'être blasé et qui a encore beaucoup de choses a montrer mais plus grand chose a prouver, elle s'est déjà imposé. Et puis aussi un Marc Lavoine assez transparent face au duo, un faux méchant qui lasse...

Vrai Ken Loach made in France, Pierre Jolivet abandonne le fond social qui a jalonné sa carrière pour se concentrer sur du polar pur et dur, presque a l'ancienne et qui se concentre a donner du rythme et de la constance a son intrigue policière tout en gardant un certain réalisme, donc sa mise en scène se révèle assez épuré et les scènes de filatures sont longues et réaliste donc aussi un peu ennuyeuse mais on s'intéresse petit a petit (même si ce n'est pas très compliqué) a la résolution de cette affaire et a suivre les douloureuses retrouvailles de ses héros.

Un polar efficace et sympathique, du réalisme et du suspense juste comme il faut.

 

Note : 3/5

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 20:51

http://www.replikultes.net/medias/images/movies/posters/64.jpg

Excusez de la longue pause mais je devais préparer mon petit séjour cannois (et j'essaierais de ramener des images intéressante) , et je patiente en découvrant ce polar noir signé par le réalisateur Shane Black (Scénariste de "L'Arme Fatale" de Richard Donner) , présenté en Hors-Compétition durant l'édition 2005 du Festival et qui m'intéressait pour deux choses : de un , vu l'excellent accueil qu'il a reçu et son histoire et casting très intéressant ; et de deux , pour me convaincre du choix de Shane Black a la direction d'Iron Man 3 , en remplacement de Jon Favreau qui avait fait du très bon boulot sur les deux premiers épisodes. Et après visionnage : S.Black m'a vraiment convaincu d'aller voir le prochain Iron Man malgré l'absence de Favreau !

 

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Ecrit comme un film dans le film sans caché son intention de rendre hommage au genre du polar noir , le scénario raconte la double voir triple enquête en plein Hollywood mené par un trio aussi improvisé qu'amusant et composé d'un acteur amateur qui se retrouve piégé comme un idiot dans un guet-apens meurtrier , d'un détective privé qui doit aider ce dernier a se sortir de cette sacrée galère et d'une starlette amie d'enfance de l'anti-héros et femme fatale improvisé , un trio qui rythme une intrigue prenante et vive écrite avec un talent pour des dialogues vif , une repartie impeccable et un humour noir aussi omniprésent qu'extrêmement drôle voire même hilarant sur certaines scènes , même si l'enquête est parfois un peu brouilonne... mais ça n'est qu'un détail !

 

http://critikcine.canalblog.com/images/kiss_kiss_bang_bang1.jpg

Tous deux en plein retour sur le devant de la scène (l'un avant le carton "Iron Man" , l'autre bien avant le créatif "Twixt") , Robert Downey Jr. et Val Kilmer compose le duo action et humour du trio de détectives , Downey Jr. prouve encore une fois son incroyable potentiel comique , capable de faire rire ou de lâcher la bonne phrase dans les situations les plus dérangeantes et qui sert souvent de boulet hilarant a un Val Kilmer d'une classe impeccable et pourtant plein de second degré , un duo parfait qui se complète avec la charmante et parfois hystérique Michelle Monaghan , atout charme indéniable et incarnation ironique du cliché de la femme fatale !

Première réalisation mais pleine de confiance et d'assurance grâce a son expérience de scénariste d'action , Shane Black se décide a passer derrière la caméra et arrive a adapter cette parodie-hommage de polar noir dans un style très cool , presque un faux air de Tarantino dans la façon de créer l'humour dans des situations pas souvent présenti pour rigoler mais se démarque de ce dernier dans la façon de vraiment rester dans une ambiance très proche de celle des films qui l'inspirent , une ambiance très sombre et urbaine qui colle parfaitement au style du film.

Un polar très drôle, très rythmé et qui propose un humour noir sans lourdeur et très dynamique !

 

Note : 4,5/5

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 22:30

http://www.cinemovies.fr/images/data/affiches/AFFG1807885843346.jpg

Comme le symbole d'un cinéma de gloire et de pailettes , le nom d'Hollywood a toujours était synonyme de deux idées : d'un côté , un cinéma capitaliste , basé sur le succés et les valeurs sures tout en évitant les risques et la créativité , une idée très cliché mais pas si fausse . Et de l'autre , c'est le berceau du grand cinéma américain , la ou les cinéastes qui aujourd'hui inspire les générations suivantes ont fait leurs premiers films , la terre natale d'un cinéma que j'adore mais qui a ses mauvais côtés... Et quand , en 1992 , un vétéran du métier , Robert Altman ("MASH" , "Nashville"...) , décide de donner sa vision de l'Hollywood moderne , il ne manque pas de fortement le cogner et n'épargne personne dans un bon polar bien sombre et original .

 

http://50ansdecinema.files.wordpress.com/2011/04/the_player.png

Critique cynique et sombre de l'Hollywood des 90's (mais qui peut s'apparenté a celui d'aujourd'hui...) , le scénario raconte la descente aux enfers surprenante et sombre d'un major de production qui se retrouve a tuer accidentellement un scénariste vexé du rejet de son script , de devoir sauver son emploi avec l'ascension d'un autre major et de devoir gérer une romance passionnelle et complexe avec la petite amie de sa victime , un antihéros absolu que ce Griffin Mill , victime d'une vie oppressante et incarnation d'un système impitoyale et controlé par l'appat du gain , il subit et encaisse mais arrive a se retourner devant tous ces problèmes comme un génie du mal que l'on prend plaisir a suivre . En plus , l'ambiance très sombre du polar prend encore plus au jeu de ce scénario vécu...

 

http://www.thefilmpilgrim.com/wp-content/uploads/2011/02/The-Player-1992-Griffin-Mill-Tim-Robbins-Movie-Within-a-Movie.jpg

Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1992 , l'excellent Tim Robbins est aux coeurs des projecteurs avec ce rôle terrible et presque horrible qu'il arrive a incarner tout en faisant oubliant ses précédentes (ou futures...) performances plus gentille , il est absolument cynique et joue la cruauté de ce système au risque d'y être rejeté en allant jusqu'au bout , et c'est une remarquable et talentueuse prise de risques . Gravitant autour de la "star" , un casting aussi bon qu'injuste se compose , avec un Vincent D'Onofrio au mieux de sa forme mais un simple quart d'heure , une Whoopi Goldberg surprenante et des caméos a la pelle , ils sont venus en nombre pour illustrer les coulisses de leur métier (Julia Roberts, Bruce Willis, Susan Sarandon, Peter Falk, Nick Nolte, Scott Glenn, Burt Reynolds et bien d'autre...) .

Devenu un cinéaste culte pour son "M.A.S.H" , comédie a scandale mais qui a marqué l'histoire de l'humour US , le regretté Robert Altman signe une mise en scène qui se révèle comme un grand hommage au cinéma qu'il aime , les références (a travers les affiches et surtout les plans séquences) aux vieux polars d'Hitchcock et autres s'enchainent comme s'il voulait tenter de créer une sorte de contraste : une écriture incisive , cynique qui contraste avec une mise en scène sombre mais comme un cadeau a un cinéma d'une autre époque , un choix parfois étrange et qui met le scénario vraiment en avant , en laissant une mise en scène efficace mais pas au niveau .

Un bon polar sombre , du cynisme et du suspense porté par un Tim Robbins aussi maléfique que victime .

 

Note : 3,5/5

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 22:44

http://myscreens.fr/wp-content/uploads/2011/05/animal-kingdom-affiche.jpg

Le cinéma australien , un cinéma qui reste souvent dans l'ombre des grandes nations du cinéma mais pourtant , et il faut le savoir , beaucoup de noms reconnu sont originaire de l'ile continent : George Miller , Peter Weir , Nicole Kidman , Naomi Watts , Hugh Jackman , Hugo Weaving... Et les films indé qui y sont produit possède cette ambiance très particulière , la chaleur du western dans des films extrêmement violent et qui se révèlent comme des chocs esthétiques . Et ce n'est pas ce premier film de David Michod , "Animal Kingdom" , qui va convaincre du contraire , ce polar familial et dramatique se révèle vraiment bon et remarquable et ne peut pas laisser indifférent vu la réflèxion qui pose sur la nature humaine...

 

http://legrabugedemissnelson.files.wordpress.com/2011/06/19602851-r_760_x-f_jpg-q_x-20101129_113740.jpg

Comme un tableau impressionniste sur la nature humaine , le scénario nous décrit l'arrivée d'un jeune adolescent venant de perdre sa mère et qui part vivre avec sa grand-mère et ses oncles qui sont une famille de criminels mais ce petit monde organisé autour du crime et de la violence va être bouleversé par les assauts répétés d'une police déterminé et l'arrivée de ce nouveau membre qui va tout changer , une intrigue qui n'est pas toujours très rythmé mais qui apporte une réflexion terrible et pessimiste sur la nature humaine , l'homme décrit comme une bête violente et égoiste a travers des personnages particulier et une violence qui parait presque normale devant la folie de cette famille .

 

http://www.filmsfix.com/wp-content/uploads/2010/11/Animal-Kingdom-film-photo-01.jpg

Face a un casting de poids , le jeune James Frenchville n'arrive pas vraiment a s'imposer malgré l'importance de son personnage , il reste comme ecrasé par la pression familiale de l'angoissante Jackie Weaver , la pression policière apporté par le toujours bon Guy Pearce ou encore l'amical et sympathique Joel Edgerton (trop peu présent...) mais c'est bel et bien le térrifiant et dérangé Ben Mendelsohn qui tire son épingle du jeu , ses scènes sont toutes transformés par sa présence , comme s'il arrivait a apporté dans son sillage une ambiance sourde et imprévisible , comme une bombe qui peut se déclencher a tout moment !

Pour son premier long-métrage , le réalisateur australien David Michod décrit la violence presque banale de cette famille organisé autour du crime et du sang avec beaucoup de silence , il cherche a imposer une ambiance et a mettre en avant la qualité de sa réflexion sur l'homme a travers une mise en scène qui filme les personnages dans tous leurs défauts , leur peurs , leur violence , leur égoisme... L'ambiance presque western permet d'entrer encore plus dans l'intimité de ce cercle familial , pour mieux s'y intérroger .

Un polar familial beau et choquant , une oeuvre intelligente et qui va jusqu'au bout sans devenir conventionnel .

 

Note : 3,5/5

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 21:42

http://www.cinemovies.fr/images/data/affiches/2011/l-avocat-17754-2104296610.jpg

Le métier d'avocat fait sans aucun doute parti des professions les plus proches de celle d'acteur , l'avocat doit savoir jouer avec son public (les juges et jurés) comme un acteur doit convaincre un plus grand public , et surtout l'avocat doit s'adapter a son client , a la situation et même s'il n'est pas des plus défendable... Dans ce polar français qui s'inscrit dans une saga lancé par le réalisateur Cédric Anger (après "Le Tueur" en 2008) , le métier d'avocat se retrouve comme un héros très tiraillé , qui pouvait être très intéressant mais le résultat n'est malheureusement pas assez convaincant pour vraiment nous entrainer dans la descente aux enfers de cet anti-héros... 

 

http://www.filmsfix.com/wp-content/uploads/2010/12/L-Avocat-film-photo-Benoit-Magimel-01.jpg

Avec une ressemblance presque frappante avec celui des "Affranchis" de Scorsese , le scénario raconte la descente aux enfers d'un jeune avocat ambitieux et talentueux qui se retrouve a devoir défendre un parrain local qui va l'inonder d'argent et de gloire mais qui va mettre sa conscience et sa morale dans le brouillard devant les crimes de son nouvel ami , une histoire pas très originale mais qui peut toujours être efficace ; malheureusement l'histoire prend trop de temps a vraiment démarrer , une introduction interminable et un rythme qui reste au point mort avant l'entrée dans une dernière demi-heure plus infernale , plus tendu et donc terriblement plus intéressante pour un dénouement qui peut décevoir .

 

http://cine.dev18.dev.infomaniak.ch/images/galeries/9046_b.jpg

En anti-héros devant avancé dans un brouillard épais qui s'est installé dans sa tête , Benoit Magimel a un mal fou a se prendre au jeu , a se plonger dans les ténèbres de son personnage et se retrouve plus hésitant qu'autre chose , il ne parvient jamais vraiment a s'imposer a l'écran . Et ce n'est pas le jeu d'acteur en complète roue libre de Gilbert Melki qui va l'aider ; Melki semble vouloir dans un délire inspiré par De Niro , un jeu de mimiques et de silence qui doit faire passer la peur et le stress mais ça ne marche pas vraiment . Et puis les autres seconds rôles comme Aissa Maiga ou Eric Caravaca se retrouve avec des personnages transparents , peu influent dans l'intrigue...

Avec le même problème que dans son scénario , la mise en scène de Cédric Anger est plus qu'ennuyeuse , on peut même la qualifer d'agonisante dans une première demi-heure qui essaye de jouer avec l'idée de la narration du personnage principal , en déployant des scènes montés de façon original et qui arrive a réveille le film durant un instant avant de le laisser retomber dans son agonie . Et bien sur avant la dernière demi-heure qui devient beaucoup plus stressante et donc bien plus efficace !

Un polar très mitigé , a la première heure insupportablement longue mais qui arrive a se réveiller juste a temps .

 

Note : 2,5/5

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 22:45

http://storage.canalblog.com/53/59/480047/50723352.jpg

Légende d'un genre majeur du cinéma , professeur de mise en scène ou encore le plus grand cinéaste britannique , très ressemblant a un autre grand personnage historique britannique , Alfred Hitchcock a toujours été un modèle pour les cinéastes des générations qui le suivirent , ses films les plus cultes comme "Les Oiseaux" , "Psychose" , "Sueurs Froides" , "La Mort Aux Trousses" ou encore ce "Fenetre Sur Cour" ont prouvé son talent exceptionnel pour le polar , pour ces films très intrigants et très inquiétant... Mais , quand on découvre "Fenêtre Sur Cour" , on s'attend a un film très sombre , une histoire troublante et subtil mais au final , c'est un polar plus léger , et aussi sympa qu'agréable : et c'est plaisant venant d'un cinéaste comme Hitchcock !

 

http://www.cinematheque.fr/data/photo/12336.jpg

Malgré son côté très prévisible (le problème d'Hitchcock , c'est qu'on peut prevoir ce qu'il va faire vu que son style est connu) , le scénario est un huis-clos qui offre une place de choix au spectateur , le spectateur très bien placé a côté du journaliste cloué sur un fauteuil a cause d'une jambe dans le plâtre et qui , par curiosité et voyeurisme , va découvrir qu'un de ses voisins n'est pas très innocent et qu'un meurtre a peut-être eu lieu , une intrigue qui parait très sombre mais le côté curieux , l'espèce de jeu qui nait entre le couple Stewart/Kelly et toutes ces fenêtres , tous ces voisins anodins mais qui deviennent le coeur de l'intrigue est intéressant , amusant et surtout aussi léger que subtil , et cet absence d'obscurité n'est vraiment pas gênante . 

 

http://a.giscos.free.fr/cinema/F/FenetreSurCour/Image2.jpg

Acteur fétiche d'Hitchcock , James Stewart se retrouve cloué sur un fauteuil durant une heure cinquante avec comme seul distraction le quotidien de ses voisins , un personnage de voyeur curieux qui peut juste ressembler a un sale pervers mais avec son talent , Stewart le rend très sympathique et surtout le spectateur s'identifie très facilement a lui , sa façon d'être , ses réactions et sa curiosité très naturelle nous apparaissent proche de ce que l'on ferait a sa place , et c'est ce personnage rendu transparent (pour que le spectateur puisse s'y identifier) que Stewart arrive a incarner sans se retrouver transparent a son tour ; et comme un ange magnifique , la gracieuse Grace Kelly apporte une sorte de rayonnement , une femme radieuse et qui fait tourner la tête de Stewart mais aussi celle du spectateur ! 

Avec un unique décor en studio et un seul plan séquence comme base , la mise en scène d'Alfred Hitchcock se métamorphose en regard , Hitchcock ne s'impose pas dans l'intrigue mais il prefère laisser la priorité au regard du photographe , un choix évident puisque il suit le choix du scénario : laisser tout l'espace au spectateur , le transformer en héros d'un jour , en héros d'un film et en enquêteur d'un jour , et ça fonctionne très bien durant une heure cinquante . En plus , Hitchcock offre au spectateur un regard complet sur tous ce petit monde urbain , et arrive a faire oublier le côté évident de l'intrigue pour ne pas l'ennuyer...

Un très bon polar , agréable , intrigant et qui offre , pour un film , la place de James Stewart et c'est un honneur .

 

Note : 4/5

 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 17:00

http://cinefeel.files.wordpress.com/2012/01/millenium.jpg?w=510

Trilogie littéraire devenu un vrai carton a travers le monde , la saga "Millenium" s'est imposé comme une référence moderne du polar noir , mais vraiment très sombre : un univers secret , mortel et malsain et surtout un personnage qui , au fil du temps , est devenu une sorte de symbole du féminisme , Lisbeth Salender . Endeuillé par le décés inattendu de son auteur , Stieg Larsson , la saga s'est transformé en trilogie cinématographique made in Suede , signé par Niels Arden Oplev et Daniel Alfredson , et qui a permis de faire connaitre Noomi Rapace et Michael Nyqvist (qui , aujourd'hui , font leurs carrières américaines) , mais le grand David Fincher a tellement aimé la trilogie qu'il a voulu en apporter sa version , une version US a gros budget (100 millions de dollars) mais avec un casting mixte , entre stars et révélations et ça donne un polar exceptionnel , l'un des meilleurs films de Fincher ! 

 

http://www.livejournal.ru/static/files/cinema/history/zoom/732_3.jpg

Adapté du premier roman de la trilogie , le scénario nous entraine dans la plongée infernale et malsaine de Mikael Blomkvist , célèbre journaliste d'investigation engagé par un puissant industriel suédois pour découvrir ce qui est arrivé a sa nièce il y a plus de 40 ans , une enquête qui va lui faire découvrir des personnages aussi étranges qu'inhumains et une jeune hackeuse efficace mais associale , Lisbeth Salander , une intrigue pleine de mystères et de révélations mais qui surtout , immerge le spectateur dans les méandres de cette ile , et dans le trouble qui s'empare de l'esprit des personnages , chaque secret , chaque personne est une menace et le spectateur , comme seul dans la grande salle , se sent aussi passionné qu'en danger dans cette affaire qui ne peut laisser indifférent... 

 

http://www.actucine.com/wp-content/uploads/2011/08/Millenium-110817-01.jpg

En remplacement du duo Nyqvist/Rapace , la star Daniel Craig et la révélation Rooney Mara arrive a former une équipe aussi divisé que fusionnelle , deux personnalités mais surtout deux tons très différents,  entre l'ironie quasi-permanente mais toujours efficace de Blomkvist et la folie associale mais intelligente de Salander : Daniel Craig offre l'une de ses meilleures performances (et fait largement oublier celles de "Cowboys Et Envahisseurs" et "Dream House") et Rooney Mara explose avec toute sa froideur et son efficacité , un duo d'excellence supplanté par des seconds rôles aussi bons que Christopher Plummer ou encore Stellan Skarsgard , un acteur particulièrement bon et qui arrive a faire planer un doute permanent sur les mystères de la famille Vanger ! 

Mais le principal atout de ce Millenium US , c'est la présence exceptionnelle de David Fincher a la mise en scène , l'un des meilleurs réalisateurs contemporains qui s'attaque a une histoire parfaite pour son genre : dès les premières minutes , on sent que sa mise en scène sera brillante , passionnante mais aussi terriblement malsaine , Fincher ne cache rien et amplifie tout le visage malsain , tout le regard froid sur l'être humain que le roman et les films suédois développe plus subtilement : dans ce vent de liberté visuelle , le spectateur est aspiré par l'intrigue , les comédiens et emporté définitivement durant 2h40 par la réalisation magnifiquement horrible d'un grand cinéaste comme Fincher ! 

Un polar d'exception , incroyable a tous les niveaux et qui peut déjà se vanter d'être un des meilleurs films de 2012 ! 

 

Note : 4,5/5 

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