Brothers (2010) , Le héros de la famille

Depuis les années 90 , le cinéma américain a essayé de tourner la page de la guerre du Viet-Nam , alors sujet de prédilection des grands cinéastes voulant s'attaquer a un film de guerre et ayant permis la création de grands films comme "Apocalypse Now" de Coppola ou la trilogie d'Oliver Stone ("Platoon" , "Né Un 4 Juillet" et "Entre Ciel Et Terre") . La multiplication des conflits au moyen-orient et l'enlisement de certains de ces conflits , et en particulier celui en Afghanistan ou la guerre du Golfe en 1991 , ont donné des idées a une nouvelle génération de cinéastes ou même a certains plus anciens comme Paul Greengrass , Sam Mendes ou encore Jim Sheridan qui signe un drame militaire en forme de triangle amoureux qui arrive a convaincre sans non plus passionner...

Remake d'un drame signé Susanne Bier en 2004 , le scénario raconte le triangle amoureux d'un couple dont le mari , miliraire porté disparu en Afghanistant , revient chez lui après une longue captivité bouleversant la vie de sa femme , alors tombé dans les bras du frère de ce dernier , petit truand rebelle essayant de revenir sur le droit chemin pour retrouver la fierté de son père , une intrigue qui parait déjà très superficiel a lire , mais quand on découvre l'oeuvre , on sent très vite compte que le côté fiction devient totalement superficiel et inintéressant tellement le propos est intéressant et intelligent , une subtilité présente dans le fond mais pas tellement dans le côté romantique et fictionnel .

Comme le soleil de ce triangle , la sublime et exceptionnelle Natalie Portman est comme le coeur d'une histoire dont elle reste assez superficielle , c'est dommage (étant donné son talent incroyable , comme dans le chef d'oeuvre "Black Swan" d'Aronofsky) mais elle reste touchante dans ce rôle de femme bléssé et troublé , face a la folie glaçante d'un Tobey Maguire vraiment inhabituel , comme s'il se redécouvrait après avoir enfilé le costume de Spider-Man dans la trilogie Raimi , et le frère rebelle Jake Gyllenhall reste juste et correct mais sans plus particulier (et dommage que Sam Shepard et Carey Mulligan n'ait pas un peu plus de présence...) .

Avant sa mise en scène potable mais orchestré dans le naufrage "Dream House" , Jim Sheridan est retourné dans son domaine de prédilection , en l'occurence le drame humain et sensible et on sent son expérience a travers le prisme pure d'une mise en scène très sensible , très douce et en même temps hésitante avec le côté dur et violent aussi bien visuellement que psychologiquement des scènes de captivité du héros , une mise en scène entre deux univers qui n'arrive pas toujours a bien faire la différence mais ça reste beau et touchant .

Un drame intéressant et qui illustre bien son propos , mais qui reste aussi très superficielle .

Note : 3/5