Excellente cette année, la selection du Festival de Cannes a proposé de nombreux films ultra-intéressant, comme "Only God Forgives" de NWR, "The Immigrant" de James Gray, "Behind The Candelabra" de Steven Soderbergh, "La Vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche (la Palme d'Or), "Inside Llewyn Davis" des frères Coen, "Jimmy P." d'Arnaud Desplechin, "Le Passé" d'Asghar Farhadi et bien d'autres... Mais celui qui a fait l'ouverture, c'est le débarquement de la superstar Leonardo DiCaprio sur les marches avec "Gatsby Le Magnifique", nouvelle adaptation du classique de F.Scott Fitzgerald, une adaptation ambitieuse visuellement et porté par un DiCaprio a son sommet, mais qui reste loin de l'excellence...
Entre amour et mystère, le scénario raconte la rencontre entre Nick Carraway, trader de Wall Street, qui va découvrir que son voisin est une légende de New York, le mystérieux Gatsby et ses fêtes démentielles et inoubliables, un personnage charismatique et secret qui se révèlera intimement lié a la cousine de Nick, la belle et angélique Daisy, une romance dans une époque faste et luxueuse, une intrigue qui tourne autour de cet intrigant Jay Gatsby, et cette création du personnage permet a l'intrigue de tenir sur la longueur, parce qu'il faut encaisser la guimauve et la niaiserie de la romance principale.
On peut s'étendre longtemps sur le casting, que ce soit un Tobey Maguire passif et terriblement fantomatique, un Joel Edgerton amusant dans l'excés et la violence, une Carey Mulligan angélique et simple, ou encore quelques apparitions marquantes de l'excellent Jason Clarke, mais celui qui surplombe tout le casting largement, c'est : Leonardo DiCaprio. Assez impressionnant, il excelle dans tous les registres du rôle, que ce soit le charme, l'ambiguité et même le ridicule, il est la vraie incarnation de la classe a l'américaine, le mythe de l'exhubérance des années 20 avant la crise de 29, donc une grande performance !
Plus de 10 ans après son dernier succès qui était "Moulin Rouge", Baz Luhrmann semble avoir profité de son gros budget pour mettre en image toute l'exhubérance de cette décennie, il offre des scènes de fête assez impressionnante, une immersion dans l'hystérie et la joie fortement alcoolisée : une hystérie visuelle qui alterne entre l'enthousiasmant et l'étouffant, mais se révèle aussi prétentieux, voire trop prétentieux...
Un drame esthétiquement ambitieux et porté par un DiCaprio d'exception, un film plein d'ambition et de réussite mais aussi de prétention et de guimauve.
Note : 3/5
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