Les Nouvelles Pensees De SuperMadara

Découvert dans le classique du nanar "Le Retour Des Tomates Tueuses" mais surtout dans le rôle du Dr Ross dans la série culte "Urgences" , la superstar américaine George Clooney a toujours été considéré comme un sex-symbol du cinéma américain , un grand public qui le connait plus pour son "What Else ?" et sa façon terriblement classe de boire du café , mais beaucoup oublie souvent ses nombreuses et excellentes collaborations avec Steven Soderbergh (La trilogie "Ocean's" , "The Good German" , "Solaris"...) et les frères Coen (Dans la trilogie des idiots , "O'Brother", "Intolérable Cruauté" , "Burn After Reading") et sa façon de se métamorphoser pour ses différents rôles , et avec ce "The Descendants" , Clooney aborde pour la première fois le père de famille noyé sous les problèmes avec une incroyable justesse , et dans une comédie dramatique aussi excellente que "The Artist" (et qui mérite autant que ce dernier) !

Patient et sensible , le scénario est la chronique excellente d'un cyclone sur l'archipel d'Hawaii , une famille américaine normale jusqu'au dramatique accident de la mère , resté dans le coma après un accident de bateau et la survie d'un père de famille qui redécouvre ses enfants mais surtout sa femme tout en comprenant beaucoup de choses sur sa vie et sur sa responsabilité , une histoire juste humaine , la perfection apparente du paysage contredit avec la dureté et la tristesse de la vie , comme un retour a la réalité triste et sensible qui arrive a rester aussi très drôle et passionnant , sans tomber dans une niaiserie et un conditionnement digne des pires dramédes américaines : une justesse d'ecriture très plaisante . 

Concurrent direct de Jean Dujardin aux prochains Oscars , tel un survivant perdu au coeur d'un cyclone émotionnel , Goerge Clooney mérite autant que Dujardin de monter Dimanche soir sur la scène du Kodak Theater tellement sa performance est excellente , pas d'éxagération ou de dynamismme particulier dans sa façon de jouer : juste une normalité exceptionnel , une justesse dans les expressions , dans le style qui rend Clooney plus intime , capable de s'imposer a l'écran (ou il est le centre de tout , le coeur de l'histoire) , une chance de prouver son talent et il ne manque pas cette chance ! En plus , il se retrouve bien entouré par une équipe de jeunes seconds rôles tous aussi excellents , pas de fausses note .

Après des oeuvres très intimiste comme "Monsieur Schmidt" ou "Sideways" , Alexander Payne plante sa caméra dans le décor paradisiaque d'Hawaii et arrive a l'utiliser pour en faire un personnage , une sorte de paradis illusoire qui permet de rendre sa mise en scène lente mais surtout terriblement intime , comme une plongée dans le trouble et la perdition de ce père de famille noyé par les problèmes , une retranscription du deuil et de l'abandon qui passe sans ennui , sans lassitude ni lenteur abusive : c'est aussi réussi que le casting et l'écriture , et ça la rend donc vraiment remarquable !

Une comédie dramatique excellente , une vraie bonne surprise qui ne peut pas laisser vraiment indifférent .

Note : 4,5/5

Les concours de beauté , des concours souvent stupides mais qui restent acceptables mais que seuls les adultes pouvaient le faire , et donc ce jeu stupide d'admiration et de haine peut donc rester acceptable . Mais depuis quelques années , et particulièrement aux Etats-Unis , les concours de mini-miss se répandent et se popularisent comme un fléau , des mères obstinés rejettent leurs rêves de beauté et de réussite sur leurs petites filles : c'est bête , mais pourtant ça marche de plus en plus . Et c'est ce phénomène de société ridicule qui place le contexte de ce Little Miss Sunshine , film indépendant mais qui est devenu l'un des succés surprise de l'année 2006 , récompensé dans toutes les cérémonies américaines de cette même année , et qui mérite ce succés tellement c'est un beau film , touchant , juste , même drôle et qui arrive a émouvoir autant qu'il amuse !

Récompensé d'un Oscar et de multiples autres récompenses , le scénario original raconte le voyage a travers l'Amérique d'une petite famille typique américaine , mais en pleine décomposition sociale et humaine avec ses personnages aussi particulier qu'un père aussi borné que crédule dans sa théorie de réussite énervante , une mère complétement dépassé , un oncle dépressif et auto-destructeur , un fils qui fait voeu de silence et qui hait tout le monde , un grand-père toxicomane et sans limite et puis la petite fille , des rêves de beauté plein la tête malgré sa famille en pleine explosion , une histoire terrible et qui rend ce road trip incroyablement juste et émouvant , avec des moments d'humour mais aussi une critique juste et honnête de ce monde de la beauté plastique et de l'hypocrisie générale : c'est vraiment très bien écrit !

Si l'on regarde bien , le casting d'ensemble est un vrai petit nid de talent et de révélations , un ensemble terriblement bien harmonisé et surtout des acteurs bien choisi pour leurs interprêtes : le père borné et qui reste comme aveuglé est joué avec ce ton très sarcastique signé Greg Kinnear , la mère sensible se retrouve dans Toni Collette , Steve Carrell est excellent en oncle dépressif , le jeune inconnu Paul Dano arrive , même dans le silence , a se faire remarquer , l'oscarisé Alan Arkin (pour cette performance) est juste dans ce rôle d'une importance aussi discrète que drôle et la toute jeune Abigail Breslin est découverte grâce a ce premier rôle plein d'espoir et d'amusement (et puis aussi , une scène pour le très bon et ultra hype Bryan Cranston , pas encore très connu en 2006...) . 

Inconnu avant ce film (et cet invisibilité a continué même après) , le duo Jonathan Dayton/Valérie Faris essaye du début a la fin d'offrir une mise en scène qui évite les clichés du cinéma indépendant habituel , pour essayer d'encore et toujours se démarque du cinéma indé made in Sundance , mais cet volonté incéssante d'esquiver le style indé se referme comme un piège sur ses réalisateurs , donc c'est souvent monotone , c'est souvent plat mais le côté mélancolique et la qualité du scénario et du casting vient largement sauver une mise en scène pas si mauvais au final .

Une comédie dramatique aussi drôle que touchante , un film juste qui se laisse regarder avec plaisir .

Note : 3,5/5

Les suites commerciales , il y en a eu des dizaines , des dizaines et des dizaines et en particulier , dans les grandes licences au Box-Office US : il y en a eu des excellentes , des sympathiques a découvrir et même desfois des suites meilleur que le premier ("Terminator" est l'exemple parfait , une suite qui écrase le premier volet) , mais parfois aussi , les suites peuvent massacrer a jamais une toute jeune licence... En 2008 , l'inconnu Eric Brevig adapte un classique de Jules Verne en version plus blockbuster , plus divertissement commercial et au final , ça a plutôt bien fonctionné au Box-Office US , donc évidemment , une suite a été mise en projet mais la surprise , c'est le changement de casting complet , des acteurs au réalisateur : tout a été renouvelé , pour un résultat juste désastreux et horrible...

Donc tout a été changé y compris les personnages malgré qu'on ait gardé le titre (pour ameuter du public...) , le scénario raconte la découverte d'une ile mystérieuse inspiré de celle des grands auteurs d'aventure comme Jules Verne par un gamin en conflit familial , son beau-père niais a souhait , un pilote d'hélicoptère cliché jusqu'a la moelle et sa fille au physique divin (a l'inverse de son intérêt...) , une intrigue donc qui laisse imaginer un film crétin mais qui peut-être beau et intense (peut-être qu'avec un James Cameron , ça aurait été sans doute différent) , mais la c'est juste ridicule jusqu'au bout et en plus , c'est mortellement ennuyeux (j'ai quitté la séance au bout de 45 minutes , je n'ai pas pu tenir plus longtemps devant l'horreur...)

Pour remplacer une autre pseudo-star comme Brendan Fraser , Dwayne Johnson a donc été choisi mais malgré son sourire très brillant et sa bonne volonté , son jeu d'acteur frôle le néant absolu en gardant un espèce de rôle plein de responsabilité du beau-père très saoulant , c'est prévisible , ridicule et consternant et ça résume donc bien le niveau du film . Mais encore plus triste , c'est voir le grand Michael Caine qui a vraiment besoin de payer ses impôts au point d'accepter de participer a des navets comme ceux-la , a l'inverse des autres "participants" comme la sexy mais inutile Vanessa Hudgens ou encore le ridiculeusement pas drôle Luis Guzman...

Sortie de nulle part (surement par envie d'économiser un peu de l'immense budget tellement utile...) , le réalisateur américain Brad Peyton (a l'origine de la suite pas aussi calamiteuse de "Comme Chien Et Chats") offre une mise en scène très mystérieuse qui laisse poser une question : mais ou sont donc passés les 100 millions du buget ? Parce qu'entre les effets spéciaux immondes , les créatures affreuses , les effets 3D abusifs , on subit cette mise en scène pitoyable comme un lavage de cerveau qui ne peut qu'endormir au final...

Un navet immonde et méprisable , le genre de suite qu'on ne peut que détester : si vous tenez plus de 45 minutes , vous êtes... INCROYABLE !

Note : 0,5/5

Après le premier trailer qui laisse vraiment a désirer du "Abraham Lincoln : Vampire Hunter" hier , voici les news de ce mardi 14 Février : 

- En parallèle a la version que va tourner Christopher Gans l'an prochain avec Vincent Cassel et Léa Seydoux , le méxicain Guillermo Del Toro a lui aussi envie de réaliser sa version du célèbre conte "La Belle Et La Bête" , plus dans l'esprit de la version culte de Jean Cocteau . Et pour sa version qu'il tournera après le mystérieux film de SF "Pacific Rim" , Del Toro a engagé Emma Watson pour jouer la Belle , elle qui veut enfin se sortir de l'étau Hermione arrive a trouver des portes de sorties intéressantes ("My Week With Marilyn" , "La Bete Et La Belle"...)

- Après une excellent année 2011 ou il a offert deux des meilleurs performances de sa carrière (le père tyrannique de "Tree Of Life" de Malick et l'entraineur ultra cool du "Stratège") , Brad Pitt reviendra cette année dans un film de mafieux signé Andrew Dominik ("L'Assassinat de Jesse James Par Le Lâche Robert Ford") , et avec un casting de gueule (Richard Jenkins , Ray Liotta , James Gandolfini...) qui se dévoile enfin dans une série d'images qui donnent vraiment envie de découvrir ce "Cogan's Trade" , prêt pour certains festivals (Peut-être Cannes , avec de l'espoir...) :

La prison d'Alcatraz , la prison la plus connu du monde et aujourd'hui fermé , transformé en nouvel attrait touristique de la baie de San Francisco . Mais la particularité de cette prison , c'est que jamais aucun détenu , en plus de 29 ans d'existence , n'a réussi a atteindre le rivage de San Francisco vivant : c'était la prison dont on ne pouvait pas s'évader et c'est ce qui a fait sa réputation ! Malgré plusieurs détenus qui ont disparus après leurs évasions (mort , survivant ???) , l'ile n'a jamais perdu cette légende , et le cinéma aime s'inspirer de ce batiment aussi secret pour des films d'actions ou des thrillers en tout genre . Et c'est l'un des rois de la surenchère hollywoodienne , Michael Bay , qui a signé un des action movie classique des années 90 : "Rock" , avec un casting sympa mais une histoire bordélique et qui ne sait jamais vraiment ce qu'elle veut...

Avec la participation d'Aaron Sorkin et de Quentin Tarantino a l'écriture , on ne peut pas s'imaginer qu'un scénario soit bidon , et pourtant celui de Rock arrive a nous prouver le contraire : une histoire de patriotisme et de respect par rapport aux oubliés de la guerre représenté par la prise d'otage orchestré par un vieux général qui ne sait pas ce qu'il veut (méchant , gentil , il ne sait jamais...) en plein Alcatraz menacant San Francisco avec des ogives chimiques , et l'envoi d'un duo improbable pour l'arrêter , une histoire assez ridicule et qui ne sert que de prétexte a des explosions et de l'action a outrance , mais ça garde un côté fun dans certains dialogues et avec les caractères du duo .

Duo vraiment improbable a l'écran , l'équipe Sean Connery/Nicolas Cage arrive a surmonter leurs différences de génération et de jeu pour créer une vraie cohésion a l'écran , du travail d'équipe qui marche grâce aux deux acteurs vraiment en forme : Sean Connery a encore de l'énergie a revendre , et assure encore le rôle d'évadé baroudeur mais au bon coeur et puis surtout , c'est un plaisir de voir un Nicolas Cage rythmé , vivant et amusant , ça permet d'oublier l'acteur des nanars qu'il est devenu ! Par contre , c'est vraiment une grosse déception que le sous-emploi du grand Ed Harris , il est totalement fantomatique et handicapé par un personnage sans envergure , hésitant et aussi compréhensif qu'idiot !

Après le succès de son "Bad Boys" , son premier film , le roi US de la surenchère visuelle , Michael Bay , revient avec ce deuxième film en gardant toutes les habitudes de son style quasi-épileptique et beaucoup trop pleine : il prend toujours autant de plaisir a en mettre trop a l'écran en même temps , privilegiant les ralentis et les plans d'explosions de longue durée au moment d'humour et de confrontation , cette priorité qui parait presque naturelle a travers la caméra de Bay , mais le côté patriotique et réaliste du scénario le contraint a retomber dans des moments plus calmes , presque épiques et c'est comme des instants de repos avant la tempête !

Un action movie sympa mais sans plus , sauvé par un casting amusant et vivant mais plombé par le reste .

Note : 2,5/5