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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 20:07

http://s.tf1.fr/mmdia/i/72/1/affiche-de-only-god-forgives-10901721hurej.jpg?v=1

Alors que l'excellent (voire chef d'oeuvre) "Drive" a emballé Cannes 2011 avec un prix de la Mise en Scène et a espoustouflé la critique et le public, le nouvel opus du cinéaste danois novateur et controversé (pas aussi controversé que Von Trier mais...) était fortement attendu, voire même trop attendu... Thriller proche de son soporifico-métaphysique "Valhalla Rising", Only God Forgives s'est fait hué a Cannes cette année et a provoqué une sorte de division entre les fans et les opposants a ce cinéma métaphysique, complexe et plein de symbolique, ou l'image est plus forte que le texte, mais... Déjà que je ne suis pas un grand fan de ce genre de cinéma (l'expérience "Tree of Life" m'est un peu resté en travers de la gorge...), OGF se présente comme une expérience visuelle d'une élegance et d'une cruauté sublimé impeccable mais qui se perd dans sa propre ambition de créer un film de vengeance trop expérimental...

 

http://marvelll.fr/wp-content/gallery/only-god-forgives/only-god-forgives-ryan-gosling.jpg

Retracant le cercle vicieux qu'est la vengeance, le scénario démarre par la mort de Billy, tenancier d'une salle de boxe thai a Bangkok qui sert a cacher son trafic de drogue, assassiné par le père d'une prostituée que Billy avait violamment tué, et en résultera un cercle de vengeance entre Julian, le frère de Billy, la mère de ces derniers, une chef d'organisation criminelle aux Etats-Unis, et Chang, un flic tout-puissant qui décide qui vit et qui meurt dans tout Bangkok, un scénario complexe et qui parle de la famille, de la relation mère-fils, de la volonté, de la vengeance ou encore de l'amour... Pleins de sujets vastes mais qui n'apparaissent pas dans un scénario particulièrement creux, et sacrifié aux dépends du visuel.

 

http://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2013/04/Only-God-Forgives.jpeg

Comme s'il avait fui les Etats-Unis pour la Thailande, Ryan Gosling retrouve le personnage de Drive, ou plutôt le même schéma de personnage que le Driver du film culte de Refn : un jeu d'expressions complètement vide de sentiments, un personnage mystérieux et antipathique qu'il incarne avec un détachement complet et assez impressionnant face a la cruauté et au caractère violent et imprévisible de Julian. Face a lui, Kristin Scott Thomas semble présenté une sorte de caricature de mère poule au sens extrême du terme, et alterne entre convaincante et décevante, mais c'est vrai que cette mère est presque la pire mère que j'ai du voir au cinéma... Et puis le Dieu du titre, Vithaya Pansringram, est exactement comme Gosling a une différence près : il est juste... impitoyable, que ce soit dans ses actes ou ses regards !

Si le scénario est une catastrophe colossale, NWR, aidé de son pote de ciné Gaspar Noé, crée un Bangkok glauque, jouant sur des couleurs et alternant les ambiances selon le moment du film : entre la mélancolie quasi-dépressive de Gosling dans les bas-fonds des clubs thailandais, la froideur élégante des passages de K.Scott Thomas ou la violence cruel et appliqué des actes de l'ange de la vengeance, la mise en scène propose un voyage visuel souvent déconcertant et incohérent, mais aussi élégant et très classe, d'une maitrise presque perfectionniste !

Un OVNI qui mérite surement un second visionnage, mais qui a des défauts et des qualités flagrantes...

 

Note : 2,5/5

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commentaires

V
I have watched a promo of this movie ‘Only god forgives’ and I think it looks really fine. I will tell more about this film when I watch the entire movie. I hope it will not disappoint me at all. I think the lead actor looks very cute.
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