Trance (2013), Dans la psyché d'un voleur

Après l'oubliable "After Earth" et le très... spécial "Only God Forgives", voici mon coup de coeur du moment, un thriller que j'ai trouvé concrétement brillant, a tous les niveaux : c'est déjà l'un de mes films de l'année ! Enchainant les réussites comme "28 Jours Plus Tard", "Sunshine", "Slumdog Millionnaire" et "127 Heures", Danny Boyle, cinéaste anglais aussi punk que génial et a la carrière quasi-parfaite (au même titre que Christopher Nolan ou Darren Aronofsky), s'attaque, entre une pièce de théâtre londonienne et la cérémonie d'ouverture des JO de Londres, a un remake d'un téléfilm de la BBC de 2001 considéré comme oubliable, mais que Boyle a transformé en thriller impressionnant, intelligent et passionnant du début a la fin !

Troublant et surprenant, le scénario raconte la perte de mémoire de Simon, un commissaire-priseur qui s'est allié a une bande de braqueur ayant l'attention de piquer un tableau de Goya mais qui, durant le braquage, recoit un violent coup a la tête et perd la mémoire, oubliant du coup ou il a caché le tableau, et Frank, le chef des gangsters, décide d'engagé une hypnotiseuse, Elizabeth Lamb, pour essayer de rendre la mémoire a ce pauvre Simon, un postulat de départ très intéressant et rudement bien utilisé durant tout le film, un jeu de manipulation et de mensonge qui alterne entre la réalité et le subconscient, et a force, avec beaucoup de malice, le spectateur est entrainé dans ce puzzle mental qui enchaine les retournements et change la donne jusqu'au grand final, ou toutes les pièces sont réunies, et qui surprend positivement le spectateur : un vrai plaisir, ce script !

Habitué a des rôles plus normaux, James McAvoy laisse exploser sa rage intérieure et dévoile une autre facette de son jeu d'acteur, beaucoup plus intéressante que celle qu'il nous montre d'habitude, le frenchy Vincent Cassel joue sur la satire et le cynisme typique de ce genre de personnage, mais celle qui trouble cet excellent duo de comédiens, qui contrôle les cartes, c'est la sublime Rosario Dawson qui emporte le coeur du spectateur en jouant sur tous les plans : elle se donne pleinement a cette femme sublime, intelligente, maline et s'impose au fil du film !

Toujours humble face a son succès, Danny Boyle garde sa liberté cinématographique malgré sa hype hollywoodienne récente, et propose une mise en scène rythmé, prenante et époustouflante : certes il y a plus époustouflant, mais il y a une telle maitrise et une telle malice, une mise en scène pleine de confiance et de conviction : tellement convaincu qu'elle convainct aussi le spectateur, un jeu de manipulations qui joue sur les reflets, sur les regards et sur chaque dialogue, une telle confiance qu'elle en devient incroyable !

Un excellent thriller, prenant, intriguant, déroutant, donc un jeu de puzzle qu'on prend un réel plaisir a essayé de comprendre !

Note : 4,5/5

Voila, trois critiques enchainé, et après ça, je m'arrête durant 2 semaines pour cause de.... Baccalauréat, et oui, ça approche, plus que 3 jours ! Donc bon début d'été, et a dans 2 semaines voire 3 maximum !